Au cours des 3 jours passés dans cette ville, nous sommes allées visiter les principaux temples. Fini les pagodes du Vietnam d'un style vieillot et qui ne nous plaisaient pas ! Ici, nous retrouvons davantage le style temples bouddhistes visités dans les villes en Thaïlande.

Nous logions dans le quartier du Palais royal. Tout y est flambant, neuf ou rénové et propre. Les toits de certains bâtiments sont construits à la manière des temples. Du coup, lorsque nous sommes sur la place principale, nous avons l'impression d'être cernées par des dizaines de ces édifices !

Wat Phrom

Ce temple est situé dans un petit parc boisé, au sommet d'une petite colline. Il est le plus ancien et a d'ailleurs donné une partie du nom de la ville : « Phnom » qui signifie « colline »en khmer.
Le temple étant en rénovation, nous n'avons pas pu visiter l'intérieur.
 

Mais nous avons profité de l'ambiance paisible des lieux et rencontré les principaux habitants : les singes. Habitués à la présence de l'homme, ils vivent tranquillement dans le parc, se chamaillant, allant d'arbre en arbre ou profitant de quelques fruits donnés par les visiteurs. Certains sont plus rapides et nerveux que d'autres, mieux vaut faire preuve d'un peu de prudence. Mais nous avons bien ri quand l'un d'eux suivait Emilie et faillit lui sauter dessus !

Wat Bottum Valdey

Également un des plus anciens de la ville (milieu du XVè siècle). Il a été totalement restauré. Le stupa principal contiendrait des cendres de Bouddha en personne.

Nous nous sommes promenées dans l'enceinte du temple et avons découvert un vrai petit village animé tout autour et habité par les moines. Ils s'affairent à l'entretien des lieux, lessives, sèchage de polochon... Certains taillent les arbres, tandis que d'autres se moquent de lui à notre passage : « regardez, il y a un singe dans l'arbre ! ». A l'arrière, deux enfants en pleine partie de foot sont encouragés par des adultes attentifs et amusés. Ici, tout le monde rit et sourit en nous croisant, c'est fort agréable.

Wat Langka

Située à côté du monument de l'Indépendance, cette pagode fut la première à avoir été reconstruite après l'ère polpotienne (Pol Pot était l'ex-chef historique des khmères rouges à l'origine d'un génocide qui fera près de 2 millions de morts dans le pays. Nous en parlerons un peu dans un petit article). Tout autour, des stupas très colorées. Et à l'intérieur, de belles fresques rénovées.

Le Palais royal et la Pagode d'Argent

Situés dans la même enceinte, ils sont entourés d'autres bâtiments : pavillons, palais... Le tout formant un grand ensemble relativement récent et très luxueux.

Le Palais royal et les bâtiments voisins :

Ils datent du début du XXè siècle. Les principaux bâtiments, construits aux alentours de 1913, ont été commandés à des architectes cambodgiens et français par le roi Norodom puis le roi Sisowath. L'ensemble est d'inspiration traditionnelle khmère.

Le pavillon Chan Chaya : il constitue l'entrée principale du domaine royal où avaient lieu les discours officiels et les grandes cérémonies (danses, concerts...). Il est encore utilisé aujourd'hui pour les grands banquets.

La salle du trône (prasat Tevea Vinichhay) : c'est l'élément principal à l'intérieur duquel avaient lieu les cérémonies de couronnement. S'en élève une flèche haute d'une soixantaine de mètres, surmontées d'un Bouddha à quatre visages. Les photos étaient interdites, nous ne pouvons pas vous montrer en images le trône en or, les fresques représentant l'époque khmère ou les chambres royales. Mais le tout brille beaucoup et rend bien compte de la richesse des rois.

Autour du bâtiment, d'autres pavillons intéressants mais interdits à la visite. Par exemple, le pavillon Napoléon III offert par ce dernier en 1870, le palais Kemarin : résidence construite dans les années 30 où le Général De Gaulle fut hébergé en 1966, et encore d'autres pavillons dédiés aux cendres du roi ou à la prière...

La Pagode d'Argent :
Érigée à la fin du XIXè siècle et reconstruite en 1962, elle porte ce nom car elle est pavée de 5000 carreaux d'argent de 1kg chacun. A l'intérieur (photos toujours interdites) un Bouddha en or grandeur nature incrusté de 2086 diamants, des vitrines contenant une centaine de statuettes de Bouddha exposant toutes les étapes de sa vie, de la naissance au nirvana.

A l'extérieur, un beau jardin au milieu duquel on trouve deux stupas contenant les cendres des aïeux de Norodom Sihamoni, l'actuel roi toujours célibataire...

Tout autour, une longue fresque racontant l'histoire du Râmâyana (un des écrits fondamentaux de l'histoire de l'hindouisme et de la mythologie hindoue, signifiant « le parcours de Râma », prince et septième avatar (réincarnation) du dieu Vishnou, protecteur de l'univers).

Nous assistons également comme en Thaïlande à un rite consistant à tirer au sort une petite plaquette en la mettant au-dessus de la tête afin de savoir ce que nous réserve l'avenir.

Puis en nous dirigeant vers la sortie, de même qu'à Lourdes, des gens font la queue pour prélever de l'eau issue d'une petite fontaine et remplissent leur bouteille ou s'en aspergent.