Amélie et Emilie sur les routes

Un Projet Solidaire Nos Partenaires Livre d'Or

 


Préserver notre planète, un travail au quotidien

 
NOUVELLE-ZELANDE

Anne, 23 ans, une autre manière de voyager tout en participant à la préservation de l'environnement.


Son portrait permet dans un premier temps de découvrir un métier peu connu ainsi que le moyen d'y parvenir et dans un second temps un moyen de voyager plutôt enrichissant....


Une enfance au coeur de la nature...

Originaire d'Ardèche, une région riche en espaces naturels, elle apprend à aimer la nature et les animaux. Son environnement familial participe également à faire grandir sa sensibilité pour la nature. Son père, infirmier de profession, possède un potager, un verger mais également des poules, des moutons et des lapins dont il s'occupe avec passion. Déjà toute petite, Anne se faisait un plaisir de participer aux tâches quotidiennes, qu'il s'agisse de tenir les lapins pour qu'ils reçoivent leur vaccin ou de nettoyer leur cage. Ainsi, si la vocation familiale pouvait la prédestiner à devenir infirmière comme son père, sa mère ou même encore sa sœur, piquant les lapins à 17 ans à la place de son père, sa passion grandissante pour les animaux l'engage dans une autre voie.


Un parcours scolaire riche en découvertes et en apprentissages

Elle choisit de rentrer dans un lycée agricole où elle passe un bac S option écologie. Cependant, à l'issue de son baccalauréat, comme beaucoup de lycéens, l'orientation n'est pas évidente. A défaut d'orientation pertinente elle rentre en faculté de biologie et se spécialise dans la physiologie animale. Cette spécialité, trop centrée sur le fonctionnement de l'organisme des animaux, ne l'attire pas. Elle se réoriente en licence 3 vers la biologie des organismes qui étudie davantage les végétaux et les animaux sans forcément les disséquer !

Mais ce n'est finalement pas dans les cours théoriques qu'elle s'épanouit. Lorsqu'elle réalise sa première expérience de terrain, c'est là qu'elle voit concrètement sa vocation prendre forme. Au cours de son premier stage dans un parc à oiseaux, elle s'occupe de ces derniers de l'oeuf jusqu'à la scène. En effet, dans ce type de parc, les œufs sont couvés dans une nursery puis ils sont pris en charge dès leur éclosion afin de les habituer à la présence humaine. Cette expérience lui donne envie de poursuivre ses études dans cette voie. Mais en l'absence de place disponible dans le master en question, elle s'oriente vers un master écologie et éthologie à Saint Étienne qui pourrait lui permettre de mieux appréhender les comportements animaliers. Si elle arrive à trouver un premier stage au cours duquel tous les matins elle part observer les cormorans avant d'aller à la fac, le deuxième en relation avec les oiseaux est plus difficile à trouver. Le secteur des oiseaux, très prisé, offre peu d'opportunités aux novices. Suivant les conseils de son maître de stage, elle élargit son champs de recherche et trouve un stage au sein duquel elle va découvrir le monde des chiroptères : les chauves-souris.


Une passion grandissante en action sur le terrain

Cette espèce encore trop méconnue va devenir progressivement un sujet d'autant plus passionnant que peu de spécialistes existent en France. Son stage à Bordeaux lui permet de fonctionner en partielle autonomie et de monter un protocole de suivi d'une espèce commune de chauves-souris dans les Landes de Gascogne. A l'aide d'un détecteur d'ultra-sons, elle enregistre les signaux non audibles émis par l'animal. En fonction de leur espèce, mais également des saisons, elles émettent des sons différents. Son travail lui a permis de découvrir parmi les 33 existantes en France, une espèce très peu connue. En master deuxième année elle décroche un stage dans un bureau d'études d'impacts en milieu naturel qui recherchait une personne qualifiée sur les chiroptères. Afin de protéger l'environnement lorsqu'une route, une entreprise ou toute autre infrastructure doivent être construites, une loi impose d'effectuer une recherche sur l'impact que pourrait avoir la construction sur l'environnement. En fonction de la zone, cette étude peut durer 1 an, le temps d'observer les animaux à toutes les saisons. Dans le cas des chauves-souris, la période d'hivernage, de migration printanière et de reproduction doivent être observées. Dans chaque temps de vie, il s'agit d'estimer le nombre d'espèces et d'animaux dans la zone d'étude. Pour se faire, elle enregistre des ultra-sons dans les zones d'habitats des chauves-souris puis transfère les données dans un ordinateur qui à l'aide d'un logiciel permet de faciliter le travail d'estimation. Ensuite, un rapport doit être écrit pouvant valider ou invalider le projet de construction en fonction des zones d'impact identifiées.

A la fin de son stage, son objectif est de poursuivre dans cette voie et d'accumuler un maximum d'expérience. Elle n'hésite pas par exemple à s'investir au sein d'associations spécialisée dans la protection des chauves-souris. Elle a ainsi réalisé bénévolement des prospection de gîtes pendant la saison de reproduction à la recherche de nouvelles colonies. Il peut arriver qu'il faille attraper des chauves-souris à l'aide de filets afin de leur placer un capteur et repérer plus facilement leur gîte.

M
ieux connaître et mieux identifier pour mieux protéger. Il faut comprendre que toutes les espèces animales méritent notre attention. Qu'il s'agisse de dauphins, de tortues ou de chauves-souris, ce n'est pas parce que l'un peut nous apparaître plus sympathique que l'autre qu'il ne mérite pas notre attention.

Avec l'expérience et les diplômes acquis, son maître de stage lui conseille de postuler dans ce type d'emploi. Elle trouve ainsi une promesse d'embauche pour le mois d'Avril 2011 dans une jeune entreprise dynamique qui, on lui souhaite, sera à la hauteur de ses attentes et dans la Drôme Provençale.


Avant de rentrer dans la vie active, s'évader et découvrir de nouveaux horizons
Mais avant d'embaucher, alors qu'elle n'a encore jamais réalisé de grand voyage, elle décide d'aller accomplir son rêve à l'autre bout du monde. Si plus jeune l'Australie était son coup de cœur, elle choisit la Nouvelle-Zélande pour sa richesse environnementale dans un espace plus restreint. Mais le voyage pour Anne signifie également s'investir pour l'environnement en continuité avec sa trajectoire professionnelle.

Munie d'un visa « working holidays » permettant de voyager en travaillant, elle expérimente le « woofing » et le volontariat dans les réserves et parcs naturels. Ces deux activités, non rémunérées, lui permettent de voyager, de faire des rencontres, d'améliorer son anglais, tout en étant logée et parfois même nourrie.

Travail à la ferme : le Woofing
Elle commence son voyage par du « woofing », dans un éco-village. Le couple qui l'accueille dans sa ferme a décidé de vivre en autarcie sur l'île Waiheke. S'ils ont encore aujourd'hui besoin de travailler quelques heures par semaine pour acheter quelques produits, ils se rapprochent de leurs ambitions en utilisant l'énergie solaire et une éolienne pour l'électricité, en limitant les déchets, en utilisant les produits de leur potager et les animaux de leur ferme pour se nourrir... En travaillant 4 à 5h par jour dans cet environnement (tailler des haies, refaire les clôtures, désherber...), Anne a pu ainsi découvrir et partager un nouveau mode de vie.
 
Protection de l'environement : Volontariat dans les parcs naturels

Sa deuxième expérience, un volontariat au Tronson Kauri Parc a duré un mois. Plongée dans la forêt de Kauri où les plus vieux arbres de Nouvelle-Zélande se trouvent, elle a réellement vécu des moments magiques. Par ailleurs, au-delà du lieu enchanteresque, elle a pu s'investir dans la protection de l'environnement néo-zélandais. Il faut savoir que l'une des préoccupations principales des rangers est de combattre les espèces animales invasives qui nuisent aux espèces endémiques. En effet, importés par les européens, chats, possums, rats, furets ou hermines, sont devenus de véritables prédateurs pour des espèces natives du pays telles que les kiwis et les chauves-souris. Mais les possums par exemple sont également un véritables fléaux pour les Kauri dont ils mangent les feuilles. Ne pouvant plus respirer, ces derniers finissent par mourir. Ainsi, même si cela peut paraître barbare, la protection d'une espèce ou d'un environnement peut passer par la destruction de certaines. Le travail des rangers, et donc d'Anne consistait à vérifier les pièges posés dans la forêt. Les cages avec des œufs posées au sol servent à piéger les hermines et les furets alors que les boites en plastique jaune dans les arbres renferment un sachet avec une odeur attrayante pour les possums mais renfermant du poison les tuant en 10 secondes. Une autre partie de son travail consistait à entretenir les chemins à coups de machette. Par ailleurs, au centre, dans une nursery, les pousses de Kauri trouvées dans la forêt sont repiquées dans l'espoir de pouvoir les replanter à nouveau en terre.
 
 
Conclusion : un enrichissement au quotidien tant humainement que sur les perspectives de préservation de l'environement
Si ces différentes expériences étaient avant tout humaines, car elles offrent une opportunité de rencontres et d'ouverture d'horizon, elles auront contribué à renforcer sa conviction dans le bienfait et son désir de minimiser l'impact humain sur la nature. Bien que ces deux types d'action qu'elle va renouveler au cours de son voyage requièrent un peu de temps et de patience dans la prise de contact, elles méritent de s'y engager. Le voyage est riche en rencontres, en découvertes et en opportunités. Les contacts qu'elle a réussi à se créer vont même lui permettre au mois de mars de commencer un programme d'observation des chauves-souris en Nouvelle-Zélande et d'approcher les kiwis.

Pour conclure sur son parcours, Anne conseillerait surtout aux jeunes de vivre leurs rêves sans s'impose de barrière. Il est également important d'apprendre à regarder autour de soi, car ce que l'on voit, ce que l'on touche, que l'on sent et que l'on trouve bon ou beau, c'est mbien souvent la nature qui l'a créé. Il est vraiment important de prendre conscience de ça afin de la préserver avant qu'elle ne disparaisse.

Nous remercions Anne pour son accueil chaleureux, la douche chaude, son attention et le temps qu'elle nous a accordé en espérant que nos chemins de recroiseront dans la Drôme Provençale.

 
AUSTRALIE


Le 29-12-2010 : L'hôpital des koalas à Port Macquarie

De passage à Port Macquarie, nous  sommes allees visiter l'hôpital des koalas afin de souligner l'importance du travail de volontaires bénévoles au service de l'environnement et dans ce cas là dans la protection et la préservation des koalas. En effet, dans cet hôpital comme dans nos hôpitaux ni répit ni jours fériés pour les volontaires puisqu'un service permanent est assuré 7 jours sur 7 et 24h sur 24. Le réseau compte entre 100 et 120 personnes qui se relaient dans le bon fonctionnement de l'établissement.


Pourquoi un tel établissement ?

Tout d'abord parce que les koalas souffrent de nombreux maux. Certains causés par des bactéries (Chlamydia) peuvent provoquer des infections occulaires ou urinaires et même dans certains cas  l'infertilité et donc l'impossibilité pour les koalas d'assurer leur reproduction.


Les koalas peuvent également souffrir de différentes formes de cancer notamment celui de leur système lymphatique mais également osseux. Les femelles d'âges avancés peuvent également avoir des problèmes de scoliose importants pouvant les empêcher de respirer. L'hôpital travaille d'ailleurs en collaboration avec l'Université de Sydney qui effectue des recherches sur les maladies des koalas et le moyen de les soigner.
 

Les incendies peuvent également être fatals et très destructeurs. Certains koalas ont tout de même été sauvés grâce à l'intervention de l'établissement. Un vrai miracle comme le nom donné au rescapé.


 

Ainsi, auparavant les koalas peuplaient une grande partie de la côte Est Australienne. Cependant progressivement à cause de maladies mortelles les koalas ont commencé à disparaitre et aujourd'hui ils n'occupent plus que les zones les plus foncées de la carte ci-côté.

Malheureusement même dans ces zones, ils ne sont plus en sécurité à cause de la déforestation et du nombre croissant de constructions humaines (routes, quartiers résidentiels ou zones industrielles). Les koalas sont alors menacés par les risques de se faire heurter par une voiture, surtout la nuit lorsqu'ils se déplacent pour se nourrir. Les risques d'attaque par des chiens domestiques fait également partie des plus grandes causes de mortalité des koalas. Par ailleurs, les différents herbicides utilisés par les hommes pour leur plantation peuvent également contamier la nourriture des koalas et accentuer les risques de maladie.

C'est donc à proximité de leur territoire, dans une zone en croissante urbanisation que l'hôpital s'est implanté afin de sensibiliser les habitants à leur protection.

 Que se passe-t-il quand un koala est blessé ??

 
 
Le jour ou la nuit un bénévole reçoit un coup de fil au cours duquel il récolte un ensemble de pré-informations sur l'état du koala (lieu, cause, …). Ensuite en fonction de la situation une ambulance spécialement conçue pour le transport des koalas peut être dépêchée sur les lieux.

Les koalas sont ramenés dans un premier temps à l'hôpital dans la salle de traitement pour gérer leur admission. Ensuite on leur donne un nom d'identification dont le premier correspond au lieu où ils ont été trouvés afin qu'on puisse les y relâcher une fois remis. On note leur âge, leur sexe, leurs blessures ou symptômes. Tous ces renseignements sont ensuite répertoriés sur le tableau à l'entrée de l'hôpital.


 Une fois que le diagnostic est réalisé le koala est pris en charge avec une médication et/ou des soins appropriés. L'examen des koalas peut nécessiter une prise de sang, des radiographies, une anesthésie... une fois son état stabilisé, l'animal est placé soit en « maison de soin » (home care), soit en « soin intensif » (intensive care).

En effet, quand le koala est extrêmement malade certains volontaires ayant une grande expérience, peuvent être amené à le veiller 24h/24 dans leur propre maison, il s'agit du « home care ». Il peut également s'agir de bébés orphelins ou de jeunes koalas (joey) qui doivent être nourri toutes les deux heures. Lorsque les joeys atteignent 2 à 2,5kg ils retournent à l'hôpital où ils doivent être déshumanisés en préparation de leur mise en liberté. Ils vivent dans des box avec d'autres jeunes comme eux. Mais parfois ils ne supportent pas la présence d'autres koalas est montrent des comportements stressés et agressifs. Dans ces cas-là ils possèdent leur propre box. Une fois qu'ils ont atteint 3 à 3,5 kg et sont capables de se débrouiller dans la nature (se nourrir, grimper aux arbres...) ils pourront rejoindre un environnement naturel.

 Nous avons pu observer un petit joey en plein de forme en haut de son arbre.


En revanche « intensive care » un peu comme les soins intensifs, est un endroit à part où les koalas peuvent recevoir toute la journée des soins nécessaires à leur rétablissement.

Une fois que les koalas sont aptes à quitter ces deux cellules de soin ils peuvent reprendre contact avec l'extérieur dans des box extérieurs (yard) aménagés pour leur permettre de se réhabituer progressivement à leur environnement avant d'être libéré. Chaque box dispose d'eucalyptus de différentes variétés, fraichement taillé et distribues deux fois par jour. D'un abris et d'un arbre dans lequel ils peuvent grimper. Ce type de box permet également d'observer leur comportement et d'évaluer leur aptitude à survivre à l'extérieur du centre. Leur vie dans ce type de box peut être de 48h ou s'étendre sur plusieurs semaines.

 

Les koalas sont également séparés car même si certains vivent en groupe les mâles sont généralement solitaires et peuvent stresser s'ils doivent partager leur territoire.

Une fois que les koalas sont rétablis et capables de survivre dans la nature, les adultes sont relâchés dans leur territoire d'origine, les plus jeunes (joeys) peuvent être relâchés dans de nouvelles aires.

Petit bonus :

L'espérance de vie des Koalas et de 15 à 16 ans. Nous avons donc eu le plaisir de rencontrer probablement la plus vieille koalas connue. Âgée de 24 ans, elle a de l'arthrite et est résidente dans l'hôpital comme dans une maison de retraite. Dehors pendant les beaux jours et sous les couvertures dès que le temps se gâte !





ARGENTINE

 

 

 

Nous tenons à remercier notre guide, Fransisco, sans qui la découverte du rio Colorado n'aurait pas été la même. Avec beaucoup de gentillesse, d'humour et de patience (il ne parlait qu'Espagnol), il nous a transmis son savoir sur la connaissance de la nature, des traditions des chiquitas (son ethnie d'origine) mais aussi de l'énergie transmise et circulant entre les hommes, la terre mais également les astres quand vient la nuit. Il vit aujourd'hui dans les montagnes, a plus de 4000 m d'altitude dans la maison familiale. Respectant le us et coutumes traditionnelles, il n'a pas souhaitait être pris en photo de peur que la prise de son image lui vole aussi son âme. Par respect pour ses croyances nous avons pris en photo sa casquette qui nous rappellera la jolie aventure vécue à ses côtés.

Tout au long de l'excursion nous tenions à souligner l'attention qu'il portait à ramasser les déchets divers (bouteilles en plastiques, sachets de chips ou de biscuits) laissés nonchalamment par les argentins et touristes venus passer le week-end. A son échelle, Fransicsco se bat pour préserver son environnement et espère que très prochainement les bords du rio soient considérés comme un parc naturel afin d'obtenir davantage de moyens pour les protéger. Trop de lieux sont considérés souvent comme des poubelles et de nombreuses visites ou excursions sont gâchées par le manque de respect que l'on peut accorder à l'environnement. Alors n'oubliez pas de conserver vos déchets, de sensibiliser les jeunes générations et si le cœur vous en dit de vous munir d'une poche plastique afin de réparer les erreurs de la bêtise humaine.


 
 



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