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25 Avril 2011 : l'école du 15 Mai à Ho Chi Minh, Vietnam


Arrivées à Ho Chi Minh, nous nous interrogeons sur le type d'école que nous souhaitons rencontrer. On se dit que dans cette grande ville, nous pourrions aller visiter une école « standard » ou l'école française, car nous ne pensions pas trouver une école ayant besoin d'un peu de soutien. Mais nous avons eu la chance de rencontrer Nhi, vietnamienne mariée à Pietro, italien, et qui parle anglais. Du coup on peut lui parler un peu de notre projet. Elle nous parle alors de cette école du 15 Mai, pour laquelle elle a fait du bénévolat il y a quelques années de cela. Elle passera plusieurs appels téléphoniques et nous accompagnera afin de rencontrer le directeur et d'identifier les besoins de cette école. Nhi a été d'une grande aide, car le directeur ne parlait pas un mot d'anglais. Du coup, on a pu expliquer nos intentions et poser des questions sur le fonctionnement de l'école.
 


Présentation de l'école

Elle accueille 87 élèves issus de milieu défavorisé. Certaines familles n'ont pas assez d'argent pour les envoyer dans une école standard, car si celle-ci est gratuite, elles ne peuvent payer les fournitures scolaires ou les uniformes. De même pour les enfants dont un parent est en prison ou encore dont les parents ont divorcé et sont élevés par les grands-parents.

Les enseignants sont rémunérés par le gouvernement, mais le matériel éducatif et les fournitures scolaires sont fournis par des entreprises partenaires, par d'autres écoles ou encore par des associations comme la nôtre.

Par exemple, les tables et chaises des salles de classe ont été offertes par des écoles renouvelant leur mobilier. La décoration des salles a  été réalisée par des étudiants de l'école des beaux arts.
 


Au fur et à mesure des dons, l'école a pu constituer une jolie bibliothèque ainsi qu'une infirmerie.


Il n'y a pas d'uniforme officiel comme dans les autres écoles car cela reviendrait trop cher. Néanmoins, les enfants doivent respecter un code couleur et les tenues se ressemblent fortement.

Le midi (entre 11h et 14h) il n'y a pas de cantine, car pas de local et là encore pas de financement. Les enfants rentrent manger chez eux pendant ce temps.

 


Les élèves âgés de 6 à 12 ans, sont répartis en 5 classes, chacune correspondant à un niveau différent (ici niveau 1 à 5). Ils viennent à l'école du lundi au vendredi de 7h15 à 11h et de 14h à 16h.

Ils étudient la culture vietnamienne, les mathématiques, la lecture, l'informatique... Chaque classe, comme en primaire en France reste avec son enseignant pour toutes les matières. Sauf pour les activités physiques, un professeur spécialisé enseigne aux 5 classes à raison de 2h par semaine (badminton et corde à sauter... dans la toute petite cours et sans beaucoup de matériel, pas trop de choix dans la diversité des activités).

Le directeur nous indique ensuite le matériel dont les élèves ont le plus besoin (cahiers, crayons, stylos, règles, ciseaux...) et nous invite à venir le lundi matin pour rencontrer les élèves. Le rendez-vous est pris, il ne nous reste qu'à rassembler le matériel que nous voulons apporter.

L'achat des fournitures par l'association

Décidément, Nhi a la main sur le cœur, car après être allée démarcher un magasin de fournitures et avoir acheté un set de ce que nous désirions pour nous montrer la qualité (nous expliquant que sans doute en tant que vietnamienne elle paierait moins cher que nous !), elle nous propose avec Pietro de nous accompagner au grand marché (là où tout s'achète en gros) afin de trouver une petite boutique a des prix encore plus intéressants.

 

Le lendemain, nous prenons donc le bus tous les quatre, et rencontrons une dame tenant son stand et vendant dans environ 2m2 toutes les fournitures dont nous avons besoin ! Tout n'est pas disponible, alors nous lui montrons les échantillons, Nhi lui explique combien nous en voulons, puis la vendeuse passe un appel téléphonique et 5 minutes plus tard nous tend ce que nous souhaitions à un bon prix. On discute (enfin Nhi surtout !), on regarde, on demande autre chose, une meilleure qualité, on teste... Et au fur et à mesure, on complète la liste et on tient les comptes. Des garçons (sans doute ses enfants) font des allers-retours et nous ramènent le tout. Ils nous proposent même de livrer le tout directement à l'école (ce qui fut fait dans l'heure qui suivit, merci beaucoup, car il y en avait pour pas mal de kilos !).

Pour résumer, et grâce aux dons que vous avez faits à notre association, nous avons pu acheter pour 3.000.000 de Dongs soit 100€ de fournitures scolaires :

500 cahiers
180 crayons
96 stylos
30 boîtes de pastels
96 gommes
90 ciseaux
96 tailles crayon
96 tubes de colle
100 règles
20 blocs de feuilles couleur 


La rencontre avec les élèves

Le matin, nous arrivons à l'école un peu avant la récréation, afin de voir le matériel et d'en prendre quelques photos. Puis 10 minutes plus tard, un fort bourdonnement devint de plus en plus fort, puis se transforma en cris... C'est la récréation !

   

De suite, les élèves viennent nous voir et se groupent autour de la table où les fournitures sont exposées. Ils sont tout excités et ravis qu'on les prenne en photo.

Puis ils profitent à leur manière de leur temps libre. Certains jouent : cordes à sauter, élastique, « câu de da câu » ou « câu kieng » (jeu vietnamien consistant à jongler un peu comme au foot mais avec une sorte de gros volant de badminton).

Mais surtout... ils se battent, se frappent, de manière assez violente. Cela nous surprend et même nous choque, d'autant plus que personne ne leur dit rien. Ils envoient des coups de pieds, des claques sur la tête, se battent par terre... Nous ne sommes pas très à l'aise. Il faut dire aussi que la cour est très petite et que ce manque d'espace et la promiscuité entre les enfants n'invitent pas au calme, sans parler de conditions de vie sans doute difficiles à la maison...

   

Enfin ! Les enfants sont curieux, ravis et également intimidés de nous voir et nous partageons beaucoup de sourires.

Puis c'est la fin de la récréation. Les élèves se calment et se rangent en ligne, par classe et les uns après les autres se dirigent vers leur salle de classe.

   

Nous les suivons, et là, sommes réellement surprises pas le calme et la concentration des enfants. Chaque niveau de classe a sa salle. Ils sont assis à des tables individuelles et écoutent attentivement le professeur ou écrivent sur leur cahier, les gouttes de sueur perlant encore sur leur front après les rixes menées juste avant ! Nous voilà un peu rassurées !

Nous ne sommes pas restées longtemps dans les salles, car le directeur avait peur que notre présence les perturbe. Nous pensons qu'ils ont un peu peur que nous les jugions et comparions à la France. De même pour les vidéos, ils n'a pas souhaité que nous les montrions, car il craignait que les enfants comprennent mal pourquoi c'est si différent chez eux. Nous n'insistons pas, l'essentiel pour nous étant d'apporter une aide, à notre échelle.











 


 

 
 



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