Amélie et Emilie sur les routes

Un Projet Solidaire Nos Partenaires Livre d'Or

 

 

Le 19 Octobre 2010, après avoir fait connaissance avec la communauté de Saparoma et passé notre première nuit, nous prenons le chemin de l'école d'Ayo Ayo située à une bonne demi-heure de marche du village, en compagnie de Lucie et Laura, les 2 bénévoles de l'association Warita.

A peine entrées dans l'enceinte de l'école, le directeur nous serre la main et sans nous poser de question nous propose de rentrer dans une première salle de classe.

Dans cette école publique, contrairement à l'Argentine, pas de lever de drapeau et pas de chapelle dans la salle pour faire la prière. Les enfants ont cours de 9h à 13h, et sont libres l'après-midi. Mais attention, ne vous y trompez pas : lorsqu'ils n'ont pas cours, ce n'est pas pour jouer mais plutôt pour aider leurs parents aux champs, souvent en gardant le bétail, ou aux tâches ménagères.

Nous assistons donc à un cours de travaux manuels. L'enseignante, Alicia qui travaille à Ayo Ayo depuis 10 ans, nous explique que le cours dure 30 minutes et qu'il a lieu chaque jour.

Il y a 18 élèves dans la classe, âgés de 6 à 7 ans et chacun d'entre eux s'affaire avec plus ou moins d'entrain au projet en cours : la fabrication d'une tirelire. Un élève a déjà fini la sienne, d'autres sont concentrés et avancent, d'autres encore paraissent avoir à peine commencé et sont plutôt passifs, un peu perdus ou dans la lune. Alicia nous dit que pour certains d'entre eux il est difficile de se concentrer sur la tâche et qu'ils avancent à des rythmes très différents. Quoi qu'il en soit, à la fin de l'année, les objets sont exposés puis les élèves peuvent les ramener chez eux.


Puis nous sommes invitées à nous rendre dans une seconde classe. Il s'agit des plus petits, âgés de 4 à 5 ans. Sur ces 13 élèves, aucun ne vient de Saparoma. En effet, ils sont trop petits pour faire la demi-heure de marche pour arriver jusqu'à l'école (d'ailleurs ils mettraient bien plus que nous) et les parents, travaillant depuis très tôt le matin aux champs n'ont pas le temps de les accompagner.

Leur institutrice, Carmela, travaille ici depuis 20 ans, et toujours avec les plus petits. Ils viennent à l'école 5 jours par semaine, de 9h à 12h30.

Les apprentissages sont essentiellement tournés vers la motricité, les activités manuelles, la musique, la lecture, les mathématiques (apprendre à compter, par exemple en jouant avec de gros dés).

A ce moment là de la matinée, les petits élèves tentaient de découper une silhouette de clown pré-dessinée. Nous assistons donc à un atelier « maniement de ciseaux », ce qui n'était vraiment pas évident : un grand morceau de papier, une paire de ciseaux, une ligne à suivre qui tourne dans tous les sens, le tout à réaliser avec des tous petits doigts !

De même que dans la classe précédemment visitée, certains ont plus de dextérité que d'autres. Les plus avancés ont même pu commencer à dessiner le visage du clown à partir du modèle présenté.


 Sur les murs de la salle de classe, de nombreuses affiches pédagogiques, que ce soit sur les chiffres, les animaux ou encore et surtout sur l'hygiène (comme l'importance de se laver).

Carmela explique aussi qu'ils travaillent sur l'écologie, ou tout du moins sur l'importance d'utiliser les poubelles mais aussi sur le recyclage. Par exemple les porte-crayons confectionnés avec de vieilles bouteilles en plastique. C'est primordial, car ici, et partout en Bolivie, très peu de gens utilisent les poubelles. Parfois il n'y en a même pas. Et souvent nous voyons enfants ou adultes jeter en l'air leur bouteille vide pour s'en débarrasser, dans la rue, dans la rivière, dans les bus... (de même avec les sacs plastiques, les emballages...).

Puis il est 11h, l'heure de la récréation. Les petits crient et sautent de joie. Mais avant de sortir, ils doivent se compter entre eux, et si le compte est bon, c'est bon ! Ils ont tous droit à un goûter chaque jour : un jus de fruit, un gâteau et un yaourt.

 

Nous allons alors nous aussi profiter du soleil. Les plus grands, garçons et filles mélangés, jouent au foot ou au basket. Emilie partagera même un moment très sportif avec eux, les règles n'étant pas tout à fait au point !


 D'autres se regroupent autour d'Amélie et posent plein de questions, puis échangent du vocabulaire : en français, en anglais, en espagnol et même en aymara (langue parlée dans les campagnes en Bolivie) : comment on dit bonjour, merci, lunettes de soleil !...

 


 
Puis le coup de sifflet indiquant la fin de la récré résonne. Les plus grands veulent que l'on vienne avec eux dans leur classe. Ils nous montrent leur début de construction d'un panier en papier (comme en osier) en roulant des feuilles. Mais aucun enseignant dans la salle pendant un quart d'heure, les élèves poursuivent leur récré très bruyamment et toute cette agitation nous pousse à regagner la cour désertée !


Pour conclure, nous avons été un peu déçue par notre rencontre, non pas qu'elle ait manqué d'intérêt, mais dans le peu d'interaction que l'on a eu avec les élèves comparé à l'école San Augustin en Argentine. Nous avons simplement été spectatrices peut-être car nous n'avons pas pu expliquer notre projet au directeur, mais nous tenterons de renouveler l'expérience très prochainement.





 
 



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