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Amélie et Emilie sur les routes |
Angkor, 2ème jour : on remet ça ! Notre fidèle chauffeur de tuk-tuk, Soviet, nous attend tôt le matin pour partir à la découverte de nouveaux temples. Nous commençons par l'ensemble le plus important : Angkor Thom, la « Grande Capitale ». Les murs de la cour du roi accueillait des prêtres, des fonctionnaires, des bureaucrates. La population vivait en dehors des fortifications. Les remparts étaient entourés de douves de 100m de large !
L'accès au site se fait par de gigantesques portes surmontées d'une tour constituée de 4 visages à l'effigie du bodhisattva Lokesvara (le « seigneur du monde »). Chaque porte comme celle-ci est « surveillée » par deux rangées de « géants ». A gauche, 54 deva (ou dieux) et à droite, 54 assuras (ou démons) portant le naga, le serpent à 7 têtes.
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Bayon : la « montagne magique »
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Construit entre la fin du XIIème et le début du XIIIème, c'est un temple plein de mystères. Décrété hindou, il ne fut reconnu bouddhiste qu'en 1925.
Dans l'enceinte, 37 tours surmontées des 4 visages de Lokesvara tournés vers les quatre points cardinaux et veillant ainsi sur le peuple khmer. A l'origine, il y en avait 54, soit plus de 216 visages !
Sur les ailes, des fresques sans fin (plus de 10.000 personnages !) représentant des rangs d'armée défilant parmi des scènes de la vie quotidienne, un bœuf destiné au sacrifice, la bataille navale du Tonlé Sap...
Elles nous permettent également de découvrir les animaux présents à cette époque : singes, tigres, cerfs, tortues, crocodiles...
Baphuon : le « père caché »
C'est un temple-montagne construit au milieu du XIème siècle. Actuellement en rénovation, nous n'avons pu admirer l'un des plus grands édifices religieux du Cambodge ancien que de l'extérieur. Construire une pyramide aussi vertigineuse (sans doute 50m) était un exploit pour l'époque. C'est d'ailleurs peut-être pour ça que la majeure partie a fini par s'écrouler !
La terrasse du Roi Lépreux
Selon les récits populaires, elle doit son nom à une petite statue retrouvée au sommet, censée représenter Jayavarman VII qui serait mort de la lèpre. Des bas-reliefs ornent les murs : nagas, génies armés, monstres divers...
La Terrasse des Elephants
Jayavarman VII fit aménager ces terrasses au début du XIIIème siècle afin d'assister aux parades et cérémonies données sur la grande place.
Le Palais Royal
A partir du milieu du Xème siècle, il servit sous plusieurs règnes. Les habitations royales étaient construites en bois. Du coup il n'en reste rien ! Seuls quelques bassins royaux en grès ont survécu ainsi que les portes d'accès, les « gopura ».
Neak Pean
Il fut construit dans la deuxième moitié du XIIème siècle. Un petit prasat fut construit sur une petite ile entourée de bassins aujourd'hui à sec mais qui devait être fort agréable pour la baignade.
Preah Khan : « lieu du glaive sacré »
Edifié par Jayavarman VII à partir de 1184, il fut consacré à son père, identifié au bodhisattva Lokesvara. Cette « ville de la fortune royale victorieuse » abritait un monastère et une université bouddhique. 5.324 villages alentour comptaient près de 100.000 âmes dont 47.000 personnes attachées à l'entretien du temple, 4506 ciosiniers et 1000 danseuses ! On a du mal à s'imaginer une telle fourmilière ! Les habitations étaient disséminées dans la forêt autour du temple.
Une succession de portes donnant une incroyable perspective nous conduit au centre du temple où un stupa renfermait (avant sa destruction puis sa reconstruction) les cendres du père du roi.
En suivant ce labyrinthe de couloirs, nous découvrons cachée derrière un mur, une représentation de la femme du roi.
A l'extérieur, une belle bibliothèque sur deux étages.
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Ta Som :
Petit temple englouti lui aussi par la forêt, il est dédié à la mémoire des ancêtres des rois. Dans un des prasats, des gens sont venus prier. Et l'on comprend que malgré les siècles qui ont succédé à la construction de ces temples, ils n'en restent pas moins de lieux de culte encore aujourd'hui.