Amélie et Emilie sur les routes

Un Projet Solidaire Nos Partenaires Livre d'Or

 

Excursion Sud-Lipez et Salar d'Uyuni

JOUR 4

 

 

Enfin une bonne nuit de sommeil sans être complètement emmitouflés ! Mais ce matin il est 4h30 quand le chauffeur vient taper à notre porte. Pas le temps de réfléchir, il faut y aller, juste le temps de plier notre duvet et nous voilà à 5h du matin, partis en direction du lever du soleil sur le Salar. Le ciel est encore très étoilé et la fraîcheur de la nuit bien présente. Les premiers rayons du soleil illuminent progressivement l'horizon. Nous partons en direction de l'île Incahuasi (île du poisson), « el corazon del Salar » depuis laquelle nous espérons voir le soleil s'élevé au-dessus de la ligne d'horizon. Mais la route nous semble interminable. Autour de nous, malgré l'obscurité, nous pouvons imaginer les étendues de sel à perte de vue. Puis loin devant, une ombre semble s'élever au-dessus du Salar : c'est l'île. Un monticule de roches volcaniques semble ainsi jaillir d'une mer blanche.

 

 


Au pied de l'île, 15 minutes de marche nous attendent pour atteindre le sommet. Les rayons du soleil, cachés par l'île, ne permettent pas de savoir si celui-ci est déjà levé ou non. Nous pressons le pas, mais la montée à 5h30 du matin, sans petit déjeuner et surtout à plus de 3656m d'altitude est très éprouvante ! Tout au long de la montée, nous pouvons apprécier l'étendue du Salar qui nous entoure. Progressivement éclairé, celui-ci se colore dans des teintes bleutées qui nous donnent réellement l'impression d'être sur une île.

Arrivés au sommet, nos efforts furent récompensés. Seuls sur l'île, nous prenons le temps d'apprécier le lever du soleil sur le Salar d'Uyuni.

L'île est peuplée de cactus immenses qui ajoutent au décor une impression d'irréel. Comment cette île émerge-t-elle d'une mer de sel ? Comment ces cactus arrivent-ils à y prendre vie ? Nous saisissons à chaque instants les nouveaux dégradés de couleurs jusqu'à ce que le soleil s'élève au-dessus de nous.
 



Très vite le Salar s'habille d'un blanc immaculé qui nous laisse sans voix. L'immensité des paysages que nous avons traversés est incomparable à cette étendue blanche qui s'étire à perte de vue. Ce désert de sel de 12500m2 est le plus grand du monde (équivalent à 2 départements français). Lorsque les autres touristes commencent à affluer, nous regagnons le Salar pour déjeuner au pied de l'île. A certains endroits, il peut n'y avoir qu'une dizaine de centimètres de sel sous nos pieds, mais le plus souvent le sol est composé de différentes couches de minéraux et de glaise pouvant atteindre jusqu'à 40m de profondeur.

L'excursion se poursuit sur le volcan Tunupa qui culmine à 5432m. Celui-ci est recouvert de diverses cultures (pommes de terre...) séparées par des murs de pierres.

Après quelques mètres d'ascension à bord du 4x4, nous empruntons un chemin au bout duquel nous pourrons observer des momies disposées dans une grottes... L'agence Alexandro, avec laquelle nous sommes partis, semble être la seule à venir en ces lieux (un moyen de plus pour elle de vendre son voyage). Nous ne tenons pas à nous avancer sur la véracité des momies (ou plutôt squelettes) ainsi que sur l'histoire qui leur ait attribuée. En effet, 3 chauffeurs, 3 histoires différentes, celle de notre chauffeur étant la moins probable !

Dans une grotte, fermée par aucune porte, plusieurs squelettes sont disposés, accessibles et touchables par tous, dans des positions plus ou moins effrayantes. Notre chauffeur nous raconte que leur histoire remonte à des milliers d'années. Ils vivaient enfermés dans la grotte et seraient morts brûlés par le soleil... Dans la deuxième version, leur mort serait plus récente. Elle remonterait à une centaine d'années, pendant la guerre des Incas. Il s'agirait alors d'une famille qui, refusant le combat, se serait réfugiée dans la grotte et serait morte de froid. Dans la dernière version, la famille aurait été retrouvée dans le village, morte suite à cette même guerre, et aurait été disposée dans la grotte par les nouveaux habitants du village afin de leur rendre hommage. Quelle que soit l'issue ou la véracité de ces histoires plus humoristiques qu'historiques, nous avons bien ri face à la situation. La comparaison de ces différentes versions nous conduit à ce que l'on peut surement appeler : « un attrape-touriste » !

Renonçant ainsi à la page historique, nous apprécions tout de même fortement la vue sur le Salar depuis le volcan.


Le voyage touche bientôt à sa fin, nous prenons la direction du village de Colchani, dernière étape avant Uyuni.

Sur le chemin, nous nous arrêtons pour la classique pose photo en trompe l'œil. Mais profiter de l'horizon infini n'est pas si évident que ça ! Juste le temps de trouver le bon angle que nous devions déjà repartir.

Ci-dessous quelques épreuves qui nous ont fait passé un bon moment :


Nous nous arrêtons également au premier hôtel de sel qui était fermé.

Puis un peu plus loin, nous observons les boliviens qui travaillent sur le Salar dans l'extraction du sel. Couverts par d'énormes lunettes noires afin d'éviter que la réverbération ne leur brûle les yeux, leurs mains et leur visage sont particulièrement abîmés par le soleil.


P.S. pour Christian et Françoise : Combien de briques de sel pour la charcuterie ???

Notre aventure touche à sa fin. Nous quittons le Salar et rejoignons Uyuni en début d'après-midi.

L'excursion dans le Sud-Lipez et le Salar d'Uyuni nous a offert un spectacle grandiose du matin au soir. Je (Emilie) aurait aimé y passer plusieurs semaines afin de saisir les moindres recoins et nuances de couleurs que la nature peut nous offrir en ces lieux.

Nous referions avec grand plaisir cette excursion, mais à choisir, en évitant l'agence Alexandro qui n'offre pas les services à hauteur de leurs propos et de leur tarifs.






 
 



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