Amélie et Emilie sur les routes

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Excursion Sud-Lipez et Salar d'Uyuni

JOUR 3 

 

Deuxième nuit dans la Salar, toujours aussi froide, toujours aussi peu d'heures de sommeil, il n'est pas facile de respirer la nuit à 4000m d'altitude, mais il est 5h et le soleil ne nous a pas attendus pour se lever. Au loin, derrière la Laguna Colorada, il transperce la brume émanant du lac, illustration parfaite de la fraîcheur nocturne. Nous embarquons dans le 4x4 pour accéder à une première vue sur la Laguna située à 4878m d'altitude. Face à nous, 60km2 d'un rouge intense provenant des algues et du plancton qui prospèrent dans une eau riche en minéraux. La profondeur ne dépassant pas les 80cm permet aux flamands roses de se déplacer aisément dans la Laguna. Nous assistons ainsi à leur réveil au milieu d'une brume épaisse.


 

Autour de la Laguna, les dépôts blancs de sodium, de magnésium, de borax et de gypse colorent la rive. Les sédiments du lac abondent également en diatomées, des micro-fossiles utilisés dans la fabrication d'engrais, de peintures, de dentifrices et de plastiques, mais qui servent aussi d'agents filtrants pour l'huile, des produits pharmaceutiques, le kérosène, la bière et les vins.

Après cette première vue spectaculaire, nous partons de l'autre côté de la lagune pour un deuxième point de vue. Nous profitons des quelques minutes accordées pour prendre quelques clichés. A peine remontés dans le 4x4, l'empressement de notre chauffeur se solde par un enlisement quelques mètres plus loin, qui nous plantera dans le sable une bonne heure ! Quelques prises de vue supplémentaires, et nous voilà partis à la recherche de pierres planes pour nous sortir de là. Heureusement qu'une deuxième voiture s'est arrêtée pour nous aider et pousser, sinon nous y serions peut-être encore !

 



Notre chauffeur, un peu macho, s'engage aussitôt reparti dans une course folle au milieu des dunes de sable et des cailloux, en espérant arriver au prochain lieu avant l'autre chauffeur qui nous avait gentillement aidés. Au terme de la course, nous arrivons finalement 15 minutes après l'autre voiture !

 

Au milieu du désert, se dressent divers monticules de pierres ayant résisté à l'érosion, dont le fameux « Arbre de pierre ».

La matinée se poursuit avec la découverte de multiples lagunes (Ramaditas, Honda, Charcota, hedionda et Canapa) sur lesquelles peuvent s'observer des milliers de flamands roses.

 

Il existe 3 espèces de flamand sur les hauteurs du sud-ouest bolivien : le flamand du Chili qui peut mesurer plus d'un mètre de haut et possède un bec blanc à bout noir, des pattes bleues ternes, des genoux rouges et un plumage saumon ; Un autre flamand, le plus petit des trois avec des pattes rouges foncées et un bec jaune et noir que les boliviens appellent « Jututu » ; et le flamand des Andes abordant un plumage rose pâle, des pâtes foncées et un bec jaune et noir. Seul le flamand du Chili à droite et des Andes à gauche ont pu être observés.
 


 

Comment des flamands peuvent-ils vivre dans des lagunes aussi toxiques ?

Les flamands sont dotés d'un système de filtration sophistiqué qui leur permet de filtrer l'eau de ces lacs saumâtres et extrêmement alcalins. Il filtre les algues et les diatomées en aspirant et éjectant l'eau vigoureusement par le bec, plusieurs fois par seconde. Les minuscules particules sont piégées par de fines aspérités semblables à des cheveux alignés à l'intérieur des mandibules. La succion est provoqué par l'épaisse langue charnue de l'oiseau qui repose dans le creux de la mandibule inférieure et se déplace d'avant en arrière comme un piston.


Nous quittons ces paysages illuminés par d'innombrables couleurs pour manger dans une zone désertique... Heureusement, pendant notre repas, une sorte de lapin avec une queue en panache est venu nous rendre visite. Notre repas s'est très vite changé en partie de « traquage-escalade » afin de photographier l'habile animal qui sautait de rocher en rocher. Mais finalement, ce qui l'intéressait était notre nourriture. Quelques tomates, et voilà que sans effort nous pouvions saisir le couple de lapins en tête à tête !

 



L'après-midi commence par la Valle de Rocas (vallée des roches). Composée majoritairement de roches volcaniques, ce paysage lunaire se situe au pied du volcan Ollaque qui culmine à 5865m. Du bord de la route, nous pouvons apercevoir quelques fumeroles attestant de son activité.

 


La suite de l'aventure se poursuit avec beaucoup de route. Nous ne ferons qu'un seul arrêt au milieu du Salar de Chiguana, une immense étendue de sel totalement plane entourée de quelques montagnes et/ou volcans.

 

Progressivement le décor change. Quelques habitations, des cultures de quinoa et des cactus apparaissent à nouveau, attestant de notre descente en terme d'altitude.

Puis finalement, le Salar d'Uyuni se dessine au loin. Nous arrivons à l'hôtel de sel où nous passerons notre dernière nuit. Le village est en fait une succession de ce type d'hôtels où s'acheminent des touristes du monde entier. Des murs en sel, du sel sur le sol, des lits posés sur des briques de sel... et bien non, contrairement aux apparences l'endroit n'est pas glacial et nous apparaît davantage isolé que les maisons expérimentées les nuits précédentes. La nuit s'annonce ainsi plus douce...


 





 
 



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