Jour 1 sud lipez salar d'uyuni

Excursion Sud-Lipez et Salar d'Uyuni

JOUR 1

Notre périple commence le Jeudi 7 Octobre à Tupiza. Nous chargeons nos valises sur le toit du 4x4 et c'est parti pour 4 jours et 3 nuits d'aventures dans le Sud-Lipez et le Salar d'Uyuni, en compagnie de nos deux acolytes : Nico et Melanie (pour ceux qui ont suivi : espagnol et allemande !). Nous partons également en compagnie d'un chauffeur... un peu particulier !

Nous entamons la même ascension que la veille (pour la descente en VTT) jusqu'au Sillar, toujours aussi beau et aussi abrupte. De l'autre côté, nous voyons la Valle de la Luna.
	Nous continuons notre route, étroite, sinueuse, puis plus plate et rectiligne (ouf ! Car le vide n'est pas loin à chaque virage !) et... paf ! Premier arrêt réparation, vous verrez, il y en a plusieurs ! Un frein bloque la roue arrière. Notre chauffeur démonte alors le pneu, puis le frein et le bricole à coup de marteau... Aidé par le chauffeur d'un autre véhicule, l'opération prend une bonne heure. Ça met en confiance !
Emilie en profite pour capturer le paysage peuplé de lamas. Ces derniers portent aux oreilles des pompons de différentes couleurs, parfois même des foulards autour du coup, non pas pour un futur carnaval, mais afin de marquer leur appartenance à tel ou tel propriétaire.

Puis nous repartons, direction une petite maison au milieu de nulle part, pour récupérer la cuisinière (qui à priori n'était pas au courant parce que notre chauffeur était censé aller en chercher une à une rue de l'agence...). Nous pique-niquons au milieu des montagnes.


Non, non, ce ne sont pas des culottes qui sèchent, mais peut-être notre futur repas : de la viande de lama séchée !	Et cet enclos recouvert de graines... euh... de crottes de lama ! Ils sont bien élevés quand même !

Puis, avant de repartir, nous voyons les deux employés charger un lama... mort, sur le toit du véhicule, pour l'amener au père de la cuisinière, dans un minuscule village « Serrillos ».

Cette pose nous permet de faire quelques photos, notamment d'enfants nous plébiscitant avec enthousiasme et qui après nous disent en cœur « pagar, pagar (payer, payer) ! Nous leur donnons quelques bonbons, avec en prime la demande de jeter à la poubelle les papiers atterrissaient déjà à terre. En Bolivie, les poubelles dans les villages ne sont pas très présentes, et malgré leur apparition, les habitants ont encore le réflex d'abandonner leurs déchets (bouteilles, sacs en plastique...) là où ils se trouvent. Une petite fille n'a pas voulu ramasser son papier, mais un petit garçon l'a fait, acquiesçant les propos d'Emilie : « ce n'est pas bien pour la nature ».

L'aventure se poursuit, nous roulons pendant des heures sur une piste très difficile, avec certains passages dans le sable, et... oups, le chauffeur se trompe, et nous voilà arrêtés pour le seconde fois de la journée, mais pas pour longtemps. La Jeep s'est enlisée, mais avec notre force herculéenne, nous nous en sortons en un rien de temps !

Lorsque le soleil commence à décliner, le conducteur nous propose de dormir au prochain village, car celui prévu à la base se trouve à encore 4 ou 5 heures de route... Bizarre quand même, autant de retard pour une réparation d'une heure le matin... Enfin, c'est l'aventure bolivienne !

Nous nous arrêtons donc à San Antonio de Lipez, à 4200m d'altitude pour la nuit. Celle-ci tombe très vite, vers 18h30, et une heure plus tard il fait déjà nuit noire.
	Une heure avant le repas nous avons le droit au gouter : thé, café et pain sec, Nico adore ! Mais les jours suivants, nous avons eu droit à des petits gâteaux, de la Dulche de Leche... miam !
La cuisinière prépare notre premier dîner. Ce sera un bon bouillon avec des légumes, puis de la purée avec du lama en sauce. Un délice ! Bon, mieux vaut ne pas être curieux de la préparation : la cuisine se fait à même le sol, y compris la viande dans son plastique. D'ailleurs, nous ne sommes pas les bienvenues dans la pièce, lieu de tous les mélanges secrets !
	Jusqu'à la nuit tombée et même après, les enfants jouent au basket sur un terrain en assez bon état. Dès leur plus jeune âge leurs joues sont brûlées par le soleil.

Puis il se fait tard, environ 20h30 (!) quand nous faisons une dernière virée d'au moins 10 minutes (euh... oui, il fait assez froid !) sous un ciel de l'hémisphère sud rempli d'étoiles, avant d'aller nous coucher. On a l'impression qu'il est 23h passé !

Nous rentrons dans la chambre, nous emmitouflons tout habillé dans le drap de soie, que l'on met dans le duvet lui-même sous trois couvertures en laine de lama. Ce qui doit représenter une bonne dizaine de kilos ! Pour cette nuit, le bonnet ne quittera pas notre tête ! D'ailleurs en hiver, la température descend jusqu'à -25°C !