Perou ville

Sur les routes du Pérou
De villes en villages...

06-11-2010 : Arequipa

Arequipa est la seconde ville la plus peuplée (864000 habitants) du Pérou après Lima. Située à 2300m d'altitude, elle connaît plus de 300 jours de soleil par an.
Comme Sucre en Bolivie, on la surnomme la "ville blanche", car elle est en grande partie construite en pierre de lave blanche. En effet, elle est située au pied d'un volcan éteint, le Misti.

Arequipa signifie "l'endroit derrière la montagne pointue". Son centre historique est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Les monuments sont construits avec des murs épais, car la ville est sujette aux tremblements de terre (le dernier datant de 2001, la ville ayant été parfaitement restaurée).

Comme à Cusco, il y a une Plaza de Armas. Arborée, fleurie, propre, elle est entourée d'arcades.
La Cathédrale occupe un côté entier de la place. Elle est magnifique. Plus large que haute, sa façade mesure 108m !

La Compania : église jésuite du XVIIè siècle, avec des ornements baroques très riches.
	La Place et l'église San Francisco.

Le monastère Santa Catalina :

Ce couvent est très original et unique au monde. Fondé en 1570, cette ville dans la ville abrite aujourd'hui un peu moins de 30 religieuses.
Il est énorme et splendide. Il y a des rues (toutes portant le nom de villes espagnoles), des places, des cloîtres...
Les murs sont en pierre de la lave et peints le plus souvent en bleu ou ocre. Environ 400 pièces ont été restaurées.

Dès le départ, les femmes d'origines sociales diverses entrent au couvent pour devenir des religieuses qui abandonnent à jamais leur famille. Durant 300 ans, 450 nonnes et servantes vécurent à l'abri des regards. Aujourd'hui, les quelques religieuses qui y vivent encore (on ne les a pas vues !) ont le droit de parler et de sortir.

En visitant les différentes pièces, nous comprenons un peu mieux leurs conditions de vie.

Les chambres : la plupart sont très sommaires : un lit fabriqué avec une planche en bois situé dans un petit recoin de la pièce et un matelas très fin. Les religieuses ne devaient pas être très grandes, car la longueur du lit ne doit pas dépasser les 1m50. Un pot de chambre pour les besoins la nuit. Parfois un petit lavabo pour la toilette.

Certaines chambres, celles des plus riches, sont de véritables petites maisonnettes, avec une cuisine particulière (four, ustensiles) où l'on peut observer murs et plafonds noircis par des années de fumée. Une petite pièce avec toilettes séparées. Même une petite chambre supplémentaire pour la servante (enfin jusqu'en 1870, car le Pape mit fin aux privilèges) !

L'infirmerie, avec une armoire de médicaments et un fauteuil roulant.
	La salle des veillées funèbres.
Un lavoir en plein air avec de grandes demi-jarres pour laver le linge.

Les différents cloîtres, tous aussi beaux les uns que les autres :

Le Cloître des novices, entourés de fresques contenant des litanies.
	Le Cloître des orangers, tout bleu.
Le Cloître majeur.

Le Patio du silence
	La rue Malaga
La rue Toledo
	La place Zocodober et sa fontaine
Les "bains-douches" des soeurs
	Le confessional

23-10-2010 : Cusco

Cusco fait partie de nos coup de coeur. C'est une grande ville mais elle possède un charmant petit centre où il fait bon vivre. Cusco signifiant "nombril" en Quechua est très rapidement devenu le nombril du monde andin, ancienne capitale Inca surnomée "la Romedes incas". Située à 3400m d'altitude, le climat reste frais, quelque peu couvert et parfois orageux en cette fin Octobre début Novembre, mais dès que le soleil sort, il ne manque pas de nous réchauffer rapidement.

La plaza de las Armas est le coeur de la ville. Autour d'un centre fleuri et arboré, dominent majestueusement la cathédrale et l'église Compania. Sous les arcades des anciennes maisons coloniales aux balcons de bois sculptés et parfois colorés (vert, bleu), des agences, des restaurants ou autres magasins attendent les touristes.

La Cathédrale Compania est composée de 3 églises juxta posées. Ca façade de style baroque a été construite en 1 siècle à partir de 1560 en utilisant les pierres d'un ancien palais incas détruit par les espagnols.
	L'église Compania construite de 1570 à 1650 repose également sur les fondations d'un ancien palais inca.
De la place s'échappent des ruelles étroites dalées ou en escaliers qui montent derrière la cathédrale ou descendent derrière l'église.
	Certaines rues sont bordées de chaque côté d'immenses pierres brutes originaires des temps incas.
En remontant derrière la cathédrale, on arrive dans le quartier de San Blas où les maisons blanches aux balcons et volets bleus peuvent rappeler celles des iles grecques.

En descendant en face de la cathédrale, on passe devant l'église et le monastère de la Merced au sein duquel des fresques retracent la vie du fondateur de l'ordre de la Merced, Saint Pierre Nolasco, très vénéré au Pérou et qui est né dans le Languedoc, à Mas-Saintes-Puelles.

Ensuite on passe sur la Plaza San Francisco qui fait face au couvent du même nom, fermé pour restauration. On franchi ensuite une arche pour rejoindre le mercado de la ville où l'on trouve de l'artisanat, des gâteaux, des fruits et des légumes, de la viande, du chocolat mais également des potions étranges !

En revanche, si depuis la Place des Armes on descend la rue inca derrière l'église Compania, on arrive au monastère San Domingo et au Templo del Sol Qoricancha. Les richesses incas ayant été pillées par les espagnols, on y trouve aujourd'hui des ruines incas ainsi qu'un magnifique cloître.

Ainsi, si l'on oublie les rabatteurs des agences, et autres vendeurs de massage ou d'artisanat, Cusco est une ville où l'on pourrait facilement élire domicile.
Nous avons également testé l'hopital au cours dune mésaventure intestinale (juste une petite salmonellose !!) et le service fut d'une grande qualité.

Par ailleurs, la ville se prête aux siestes en tous lieux et à toutes heures !