Le 29 Octobre 2010 : Le Machu Picchu

Ce splendide site précolombien est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Il renferme encore beaucoup de secrets, car son origine est toujours une énigme. On ne sait toujours pas s'il était un lieu de culte consacré au Soleil, la dernière capitale Inca ou la résidence d'un empereur. Et malgré le fait qu'il soit construit en altitude, les archéologues sont certains qu'il ne s'agissait pas d'une forteresse établie pour prévenir une invasion des tribus amazoniennes.
Environ 1800 personnes auraient vécu au Machu Picchu au temps de sa splendeur au XVè siècle.

 

Les Incas édifièrent tout un système de terrasses et d'écoulement d'eau pour endiguer les fortes pluies qui tombent sur la région.
La cité aurait été abandonnée en 1534 de peur de voir les espagnols l'envahir après qu'ils aient envahi et fait chuter Cusco, capitale de l'Empire Inca. Pourtant les espagnols ignorèrent le site pendant 3 siècles, sans doute à cause des difficultés d'accès et de son éloignement des routes commerciales.

Aujourd'hui, il accueille jusqu'à 2000 personnes par jour en période de forte affluence quand l'Unesco n'en conseillerait que 800 pour préserver les équilibres naturels. Victime de son succès, le site serait en péril.

Le Machu Picchu a été découvert le 24 Juillet 1911 par un archéologue américain Hiram Bingham. La majeure partie du site était ensevelie sous la végétation mais ce dernier n'était pas totalement désert, car habité par un couple d'Indiens cultivant les terrasses.

Le site se divise en quartiers, séparés par l'esplanade centrale. Il y avait 2 grands secteurs : la ville supérieure (mirador, garnison, terrasses) et la ville inférieure (greniers, temples, centres artisanaux...).

 

Les murs des maisons étaient inclinés vers l'intérieur afin de résister aux tremblements de terre.
 

	Les pierres utilisées étaient taillées sur le site à partir de grosses roches présentes sur les lieux.
On différencie deux sortes de construction et deux sortes de taille différentes. Les pierres taillées grossièrement et jointes avec un mélange de terre, de chaux et de paille servaient pour la construction des maisons domestiques.
	Alors que les pierres parfaitement taillées et emboîtées étaient réservées pour les édifices religieux ou les maisons des notables.

On observe également des stelles rocheuses dont la forme reproduit fidèlement les cimes des montagnes alentours. Pure coïncidence ou cartographie en 3 dimensions ?
 

Parfois les constructions sont réalisées sur des roches existentes servant de base à l'édifice.
 

Le tombeau royal : ce fut peut-être celui d'un grand Inca.
	La rue des fontaines : une série de petits bassins reliés entre eux par des rigoles. Ces fontaines étaient sans doute utilisées pour les ablutions rituelles.
Cette pierre taillée avec des formes géométriques très précises était probablement un calendrier solaire et les ombres portées auraient permis aux astronomes Incas d'effectuer leurs calculs astronomiques.
	Le Wayna Picchu : "la montagne jeune". C'est la fameuse montagne très abrupte que l'on voit dans le fond du site et sur toutes les photos les plus connues. On a du mal à imaginer que l'on puisse monter en haut, mais si, c'est possible ! En une bonne heure et avec une bonne dose d'énergie. Mais attention au vertige ! Afin de la protéger, "seules" 400 personnes par jour peuvent y monter. Il faut arriver en premier, c'est pour cela que de nombreuses personnes partent dès 4h du matin pour arriver avant l'ouverture à 6h.

Le 24 Octobre 2010 : le lac Titicaca et les Iles Uros

Le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde. Il est situé à 3810m d'altitude et est immense : 175km de long, 65km de large et atteint jusqu'à 300m de profondeur ! (15m en moyennes sur les rives).

La partie située à l'ouest est péruvienne et la partie à l'est, bolivienne.
 

Le lac s'est formé il y a 65 millions d'années lors de la dérive des continents : l'Amérique du Sud rencontre la plaque océanique du Pacifique, et cela crée les Andes et emprisonne une lagune qui s'élèvera jusqu'à ces hautes altitudes.
 

La légende du lac de larmes :

Bravant un interdit, les hommes de la vallée se rendirent dans les montagnes. Pour les punir, les dieux leur envoyèrent les pumas qui les dévorèrent tous. Inconsolable, le dieu du Soleil pleura pendant 40 jours sans s'arrêter. Un flot de larmes qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca. Quant aux pumas, ils moururent noyés dans le lac et se transformèrent en pierre.

Le mythe a d'ailleurs nourri la réalité car « Titicaca » signifie « rocher du puma » en aymara.
 

Côté Pérou, nous sommes allées visiter les iles flottantes appelées « Uros ». Leur construction est unique au monde.
 

Ce sont des roseaux appelés « Totora » dont la partie en terre (en fait un enchevêtrement de racines qui peut faire jusqu'à 5m de haut) s'enfonce sous l'eau et constitue le « flotteur ».
	Par-dessus on entasse des centaines et des centaines de roseaux. Et quand on marche sur ces petites iles, on a l'impression de flotter aussi.

Les petites maisons ou huttes sont en roseaux également, tout comme les bateaux, les meubles...
 

Il y a de moins en moins d'habitants sur ces iles. La plupart sont maintenant entretenues pour les touristes et les achats de babioles artisanales. C'est d'ailleurs aujourd'hui la première source de revenu. Autrement, ils vivent grâce à la pêche, la production d'œufs... qu'ils vendent au marché ou échangent contre ce qu'ils ne peuvent pas cultiver sur les iles, comme les pommes de terre, le riz ou la quinoa (céréale très répandue en Bolivie et au Pérou et très bonne !).
 

 Chose incroyable, n'ayant pas accès à l'électricité, certaines huttes sont équipées de panneaux solaires !

L'histoire nous dit qu'autrefois, le peuple Uros a construit ces iles pour échapper à la tribu des incas.