Du 27-03 au 01-01-2011 : Luang Prabang et ses temples

Le Wat Xieng Thong est l'un des temples les plus importants de la ville.

A l'entrée se dresse la petite chapelle du bouddha couché, autrement appelée chapelle rouge, datant de 1957. A l'intérieure, les murs rouges sont ornés de pochoirs à la feuille d'or réalisés par les élèves de l'école des beaux arts de Luang Prabang.

Sur les façades extérieures, les représentations réalisées en mosaïque sont d'influence japonaise. Elles représentent des scènes de vie quotidienne mais également d'autres plus violentes dont on ne comprend pas vraiment le sens...

L'édifice principal, la chapelle du bouddha sacré est un sanctuaire caractéristique de l'architecture des temples de Luang Prabang avec ses pans de toit qui s'enchevêtrent et tombent presque jusqu'au sol. A l'intérieur comme à l'extérieur les façades sont recouvertes de fresques dorées sur fonds noirs réalisées au pochoirs.

A l'arrière du temple, une mosaïque de verre représente l'arbre de l'illumination ou l'arbre de la bodhi. Cet arbre fait partie des figuiers étrangleurs. Ce serait sous ce type d'arbre que Bouddha aurait atteint la boudhi, l'éveil ou connaissance suprême.

Wat Sene Soukharam

De couleur rouge et or il a été construit en 1718 avec un toit à trois pans. Dans une petite chapelle sur le côté un bouddha de 8m implore la pluie de part la position de ses mains.

Wat Tham Phousi

Après l'ascension de quelques marches nous arrivons à une petite grotte qui renfermerait l'empreinte du pied de Bouddha... il avait de grands pieds Bouddha !!!

Entre deux dragons, noir et blanc, opposant le bien au mal, le yin au yang, nous poursuivons l'ascension du Mont Phousi pour arriver à un autre lieu de culte où l'on trouve encore et toujours des Bouddhas et des offrandes.

Ce temple construit récemment est destiné à accueillir prochainement le fameux Bouddha en or gardé précieusement dans le musée de la ville. La statue pèse 50 kg et mesure 83 cm.

De nombreuses gravures en relief dorées couvrent les murs de scènes de vie et de violences.

Mais les scènes de violence contrastant avec la paix qui émane des scènes religieuses sont fortement représentées dans l'immense Phra That Khong Santi Chedi qui domine la ville.

Il s'agit également de l'un des rares endroits où nous avons pu observer des fresques représentant la vie des Nones (femmes bonzes) ainsi qu'en croiser une, le crâne rasé, toute vêtue de blanc.

Un petit mot sur la journée des moines

La journée des bonzes commence à 6h par le reras ou l'aumône. Vêtus de leur robe safran, le sébile en bandoulière (bol creux prêt à accueillir l'aumône), les bonzes circulent pieds nus dans les rues de la ville dans un silence gêné par les seuls bruits de la circulation. Des femmes essentiellement, âgées pour la plupart, attendent agenouillées sur leur tapis l'arrivée des moines afin de leur donner une poignet de sticky rice et quelques fruits.

Après avoir terminé leur circuit, ils regagnent leur temple respectif afin de prendre ensemble le premier repas de leur journée. Il n'ont le droit de manger que jusqu'à midi. Après cela la journée est faite de prières et de méditation. Mais ils s'occupent également de l'entretien et la restauration des temples ; les plus jeunes vont aussi à l'école ou à l'université. Il faut savoir qu'une majorité de jeunes aujourd'hui devient novice (jeune moine) afin de pouvoir suivre une scolarité. Isolés dans des villages et/ou issus de familles pauvres, devenir novice constitue un moyen de fuir des conditions de vie difficiles. Ainsi de nombreux jeunes moines s'amusent, rêvent de sortir, du jour où ils quitteront leurs habits, laisseront repousser leurs cheveux et dragueront les filles. Munis de leur téléphone portable dernier cri, loin est l'image du dénuement que l'on imagine de ce sacerdoce.