Amélie et Emilie sur les routes

Un Projet Solidaire Nos Partenaires Livre d'Or

 


Darwin et alentours

 

Les saisons du territoire Nord en Australie :

Pour les aborigènes il existe 6 saisons et non pas seulement la « wet » (saison humide) et la « dry » (saison sèche). D'Octobre à Décembre (période de notre séjour), c'est la « gunumeleng », la pré-mousson. Les orages commencent à gronder, les ruisseaux à couler et les marais à s'étendre.

De Décembre à Mars, la « gudjewg », la mousson, amène fortes chaleurs et humidité. Celles-ci favorisent l'expansion de la faune et de la flore, les herbes poussent au-delà de 2 mètres !

En Avril c'est la « banggerreng », le temps de la moisson. Les éclaircies prédominent, l'expansion des cours d'eau se réduit et les ruisseaux deviennent plus clairs. La plupart des plantes donnent leurs premiers fruits et les animaux prennent soin de leurs petits.

De Mai à Juin, la « yegge » est un peu plus fraîche. C'est à cette période que les aborigènes Bininj et Mungguy commencent à faire des feux pour encourager la végétation à repousser.

Si les aborigènes utilisent cette technique depuis des milliers d'années, les rangers ont mis du temps à comprendre l'importance et les bénéfices d'une telle pratique. Aujourd'hui, dès que le temps le permet, des feux peuvent être déclenchés et contrairement à ce que l'on pourrait penser, en plus d'encourager la repousse des plantes et la biodiversité, ils permettent de réduire les risques d'incendies par forte chaleur.

Ce n'était pas la période, donc nous ne savons pas s'il s'agissait de feux accidentels ou volontaires, mais à plusieurs reprises nous avons observer des feux dans le parc qui noircissaient la terre et les arbres sans jamais brûler totalement ces derniers. Un peu effrayant tout de même quand on voit un feu sans pompier et que l'on doit camper 1km plus loin ! Mais c'est vrai que les parc sont propres et non envahis par une flore étouffante.

La « wurrgeng », de Juin à Août commence à assécher les ruisseaux et les marais.

Enfin, d'Août à Octobre, la saison sèche la plus chaude est appelée la « gurrung »
 

 


26 et 27-11-2010 : Litchfield National Parc

Dernière étape du territoire nord : le Litchfield National Parc, un parc où les nombreuses cascades en font une destination privilégiée pendant les fortes chaleurs.

Mais en Novembre, certaines cascades et randonnées sont fermées à cause de la saison et des pluies et orages qui augmentent les risques de crues, la puissance des courants et les risques de présence de crocodiles d'eau douce. Nous n'en avons malheureusement ou heureusement pas vu !

Nous avons profiter des Florence Falls dans lesquelles nous avons trouver un peu de fraîcheur et pu apercevoir de nombreux poissons (Spangled Grunter) ansi qu'un « galawan » qui prenait le soleil.

 


 

Un peu plus loin nous avons pu apprécier l'enchainement de trous d'eau de Rockhole. Le week-end, cette destination est très prisée par les jeunes australiens qui amènent leur matelas gonflable et leur grosse glacière pour la journée.

Et enfin, la découverte du parc nous a conduites aux Tolmer Falls en-bas desquelles on aperçoit une grotte qui abrite de nombreuses chauve-souris. Pour éviter qu'elles s'en aillent la zone est prtégée et interdite d'accès.

Autre lieu étonnant du parc, un champ de termitières magnétiques. Toutes plates, les unes à côté des autres, on se croirait au milieu de stèles funéraires.


Ce champ est dit magnétique car toutes les termitières sont parfaitement alignées du Nord eu Sud afin de réguler la température de l'habitat. En effet, les termites apprécient des températures chaudes et stables. Le matin par exemple, elles travaillent à l'Est car c'est le premier côté exposé au soleil. Du point de vue organisation des lieux de vie, le roi et la reine vivent au pied de la termitière alors que les ouvrières travaillent entre la base et le sommet. La pointe sert de sépulture aux termites.

Il existe 2 types de termitières :

Les « tree-piping termites » : larges et situées à la base des arbres, les termites se nourrissent de ce dernier pour construire leur habitat.

Les « cathedral termites mounds » : elles font parfois plus de 6 mètres de haut. Construites en forme de pilier, elles évoquent les cathédrales médiévales.

La couleur des termitières dépend des minéraux contenus dans le sol où elles les bâtissent.

 

25 et 26 Novembre 2010 : Nitmuluk National Park

Non loin de Katherine, la 3ème agglomération du territoire Nord, le Nitmuluk National Park est traversé par la Katherine River. Au fil des années, ce fleuve qui prend sa source en Terre d'Arnhem (terre aborigène à l'est du parc Kakadu), a creusé pendant des siècles la Katherine Gorge. Le cours d'eau serpente sur son lit de sable au milieu d'une roche rouge ocre.


Très fréquentée d'avril à septembre, elle l'est moins de novembre à mars à cause des orages qui peuvent provoquer des crues spectaculaires et des crocodiles d'eau douce. Nous avons donc du éviter la baignade dans les gorges mais heureusement notre petite randonnée nous a conduites a une petite cascade où nous avons pu nous retrouver une température corporelle raisonnable ! En effet, la chaleur en pleine journée (voir même toute la journée) est insoutenable. Nous nous sommes levées à 6h, mais à 10h-11h le soleil cogne déjà très fort, et sur la roche des gorges les rangers iniquent des températures pouvant atteindre les 45°C. Donc voilà nous marchons le matin et rentrons au van à midi et reprenons la route pour de nouvelles destinations.


Le lendemain nous sommes à nouveau parties à la recherche d'un peu de fraicheur, mais ici l'eau des lacs, ou des fleuves avoisine probablement les 28-32°C. Le rafraichissement est donc moindre mais fait toujours du bien. Nous avons ainsi pu profiter d'un moment de solitude aux Edith Falls, des cascades qui s'échelonnement sur plusieurs bassins sécurisés pour la baignade, c'est à dire garanti sans crocodiles !!!


Côté faune et flore comme d'habitude nous ne sommes pas en reste. Nous essayons de récupérer un maximum d'informations sur les panneaux présents sur les chemins mais quelques blancs persistent... Donc avis aux spécialistes, si vous reconnaissez des animaux ou des plantes n'hésitez pas à nous éclairer sur leurs spécificités...

Les fourmis vertes des arbres, Mukkul (Oecophylla smaragdina) construisent leur nid dans les arbres avec des feuilles qui finissent par séchées. Leur abdomen peut se croquer, libère dans la bouche un liquide accidulé, un peu comme un citron vert pourri...

River Pandanus (Pandanus aquaticus) est un fruit que les tortues dégustent lorsqu'il tombe dans l'eau une fois bien mûr.

Crimson Finch (Neochmia phaeton), lorsqu'il commence à faire beaucoup de bruit c'est qu'un serpent n'est pas très loin.

La Dragonfly, une libellule

Le Blue-Winged Kookaburra



Une petite expérience nocturne avec des Wallabies venus nous rendre visite à côté du van (en fait ils ont passé la nuit devant notre porte à gratter la terre pour manger de l'herbe. Comme beaucoup de panneaux le mentionnent nous n'avons pas céde à la tentation de leur donner de la nourriture pour les approcher davantage. En effet, donner de la nourriture à des animaux qui restent sauvages si mignons soient-ils n'est pas seulement dangereux, cela perturbent leur mode de vie. Mais comme vous pouvez le voir sur les photos cela ne nous a pas empêche de profiter du spectacle.

Et voilà pour les éléments de la faune et de la flore inconnus qui ont attiré notre attention :

   



Du 21 au 23-11-2010 : Kakadu

SUR LA ROUTE

Nous prenons la route depuis Darwin et commençons notre périple de 10 jours, direction le Parc Kakadu. Notre premier arrêt sera pour dormir sur une aire de repos autorisée, mais sans rien autour ! Provision d'eau et de nourriture faites, nous nous installons face au coucher de soleil.
 

 

Nous faisons également connaissance avec les mouches qui nous collent toute la journée et surtout quand on mange, puis qui laissent leur place aux moustiques en fin de journée. D'ailleurs notre première nuit aura été en grande partie consacrée à la chasse aux moustiques. Après en avoir tué plus d'une cinquantaine dans le van, nous nous sommes résignées à accrocher la moustiquaire au plafond ! Cela nous a d'ailleurs permis de laisser la porte ouverte, car à l'intérieur, à 23h, il doit faire dans les 30° et porte fermée on étouffe !

Le lendemain matin nous allons à Fog Dam; Située non loin de l'Adelaïde River, cette réserve naturelle présente de nombreux marécages. D'ailleurs en ce début de saison humide, la promenade « Dam walk » (une route en béton longeant les marais) est fermée aux piétons car les crocodiles n'en sont pas loin et pourraient surgir de l'eau pour nous croquer un orteil ! Alors du coup on a pris le van ! Il y a des endroits spécifiques pour s'arrêter et observer.
 

Nous avons vu de magnifiques nénuphars (« wurrmarninj lotus »).

 

Malgré le danger omniprésent des crocodiles, il est très rare d'en apercevoir sans faire une croisière touristique durant laquelle on lance de la nourriture en l'air pour faire sauter les crocos. Cela doit être un spectacle impressionnant mais dont nous ne cautionnons pas le geste peu respectueux de la vie sauvage de ces animaux. Bref, nous avons été chanceuses car au milieu d'un marécage, nous apercevons... un crocodile ! Il est là, immobile, la tête et les yeux sortant à peine de l'eau.
 

L'image est magnifique et un léger frisson accompagne cette surprise et donne le ton...

C'est parti pour 3 jours dans le parc de Kakadu à la découverte de sa faune, sa flore, ses sites aborigènes et les road trains qui nous doublent ! (Oui, oui, nous roulons entre 80 et 90 km/h pour réduire la consommation d'essence et plus facilement éviter les kangourous ! Du coup ces énormes camions de 4 remorques nous dépassent à toute allure !
 

   


LE PARC DE KAKADU

Le nom « Kakadu » vient de l'une des langues aborigènes appelée « Gagudju » parlée dans le nord du parc au début du XXè siècle.

Le parc couvre environ 20000 km2 et offre une biodiversité unique et variée. Il abrite 68 espèces de mammifères, plus de 120 espèces de reptiles, 26 espèces de grenouilles, 300 espèces de poissons d'eau douce, plus de 2000 sortes de plantes et plus de 10000 espèces d'insectes, ahhhhhhhh ! On y trouve aussi 290 espèces d'oiseaux. Certaines espèces ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde et sont en danger ou encore n'ont pas encore été découvertes.

Les « ancêtres » de la création ont donné au peuple aborigène de cette terre la responsabilité de veiller sur tout cet héritage. La transmission des connaissances est donc capitale pour préserver cet environnement.

Quelques exemples de la flore :
 

Baoyan fig le Baoyan fig

La faune :

Des petites bêbêtes aux grosses bêtes, nous apercevons wallabies, oiseaux et insectes, des plus mignons aux plus effrayants !

Nous apercevons souvent des wallabies aux bords des routes. Quand le van approche, ils sautent une dizaine de mètres plus loin, se cachent derrière un arbre et observent. Si nous nous arrêtons, ils nous font le plaisir de rester le temps d'une photo puis s'enfoncent plus loin dans la végétation. Malheureusement nous en voyons régulièrement écrasés sur la route. Nous avons rencontré un monsieur dont la femme s'occupe de recueillir les bébés qui, protégés dans la poche de la mère, survivent à l'accident à condition qu'on l'on puisse en prendre soin rapidement. (Nous avons eu le plaisir de rencontrer et de caresser Maggie, petite femelle wallabie recueillie de cette manière et âgée de quelques semaines, pas de photo, mais so cute !)
 

 


 

Perruche blanche aux yeux bleues

 
 

Egret : « arrgurndul »

Swamp hen : « al manjdjurlkkadj » (à vos souhaits !)

 
 

Magpie goose : « bumarru »

Flying fox : « gulabun ». Autre sorte d'animal volant : la chauve-souris. Sur un sentier entouré d'arbres, nous entendons des bruits assourdissants. Nous pensons au début qu'il s'agissait d'oiseaux. Mais lorsque nous nous enfonçons un peu plus et que nous levons la tête, nous nous retrouvons au milieu de plusieurs centaines de chauve-souris, accrochées aux arbres, volant vers un autre ou se battant entre elles. Ce fut une expérience encore une fois impressionnante !

 


Et bien sur, nos chères amies, dont certaines ne tiendraient pas dans notre main. La première rencontre au bord d'un chemin après 5 minutes de marche nous a fait faire demi-tour ! La seconde nous a demandé un effort conséquent pour passer moins d'1 mètre en-dessous, on progresse !
 

   


LES SITES ABORIGENES D'UBIRR ET NOURLANGIE

Ubirr est un site aborigène composé de nombreux rochers dont certains leur servaient de refuge.
Ces rochers nous offrent des peintures plus ou moins anciennes.
Il y a 2 manières de les aborder. Du point de vue des archéologues, elles racontent l'évolution artistique des aborigènes. Pour les aborigènes, propriétaires de ces terres, elles racontent l'histoire de leur pays et de leur culture.

Ces peintures ont été faites à partir d'ocre rouge et de sang animal. Leur âge peut seulement être estimé. Ce qu'elles représentent est le meilleur moyen pour les dater (en établissant une correspondance avec l'environnement et les éléments historiques du moment). Par exemple les peintures de la tortue au long cou et de certains poissons remontent sans doute à moins de 2000 ans si l'on considère leur apparition à cet endroit-là.
 

 
 

Une grande  fresque peinte représente un véritable menu. La nourriture favorite est dessinée (poissons, tortues, kangourous). Quand un pêcheur était fier de la taille de sa prise ou des conditions de chasse, il peignait sa proie sur le rocher. L'acte de peindre est plus important que le dessin en lui-même. Et l'esprit de l'animal qu'il représente était censé l'aider dans sa future chasse.

 

Cette peinture représente un « Thylacine ». Cet animal de la famille des marsupiaux a disparu il y a plusieurs milliers d'années. Il est donc admis que cette réalisation remonte à quelques milliers d'années également. Le Thylacine était aussi appelé Tigre de Tasmanie, d'une part pour son style de chasse très agressif, d'autre part car les derniers spécimens répertoriés se trouvaient en Tasmanie.


 

Les os de cette personne sont tout enflés à cause de « Miyamiya », une maladie que l'on peut contractée si on dérange les pierres ou un site sacré à l'Est de l'Aligator River.

 

L'histoire du "Rainbow Serpent" :
 

C'est l'un des ancêtres aborigènes les plus puissants (d'ailleurs il est l'emblême et figure sur les logos du parc). Les aborigènes se remémorent son pouvoir surtout pendant la saison des pluies, quand les arcs-en-ciel (rainbows) apparaissent. Il vit d'habitude en paix, mais est parfois dérangé par certains bruits, surtout celui des pleurs d'enfants. Un jour, un des enfants du clan Ulbu n'a cessé de pleurer de la journée car il voulait manger une sucrerie (des racines de lis sucrées). A la nuit tombée, on lui donna par erreur des racines mais très aigres. L'enfant pleura alors toute la nuit et de plus en plus fort. Soudain, une grosse rafale se leva et le serpent arc-en-ciel attrapa tout les monde dans le camp en les encerclant avec son corps et avala l'enfant et la plupart des gens.

Mais Ubirr c'est aussi un panorama (le « Nardab » lookout) à vous couper le souffle.
 


Le site de Nourlangie

Nourlangie est un ancien abris aborigène (du clan Warramal) et comme à Ubirr, un site exceptionnel offrant de multiples peintures.
 

   

D'ailleurs les véritables noms de cette terre sont pour la partie supérieure « Burrunggui » (prononcez « Boo-rong-goy ») et pour la partie basse « Anbangbang » (prononcez « Arn-barng-barng »).

Les peintures sont très importantes pour les peuples aborigènes, car elles témoignent d'évènements importants de leur vie, racontent des histoires.
 

Les hommes et femmes adorent danser. Chaque pas et geste correspondent à des cérémonies différentes et sont accompagné par des didgeridoos (long bâton de bois creusé dans lequel il faut souffler fort).

Nabulwinjbulwinj est un dangereux esprit qui mange les femmes.


 Sur cette fresque, plusieurs personnages sont illustrés :
 

En haut à gauche : Namarndjolg : il a brisé les lois de l'inceste avec sa soeur et plus tard s'est transformé en « Ginga » un grand crocodile d'eau salée.
En haut à droite : Namarrgon :The Lightning Man (un ancêtre très puissant dont on se souvient chaque année pendant les spectaculaires orages électriques).
Au milieu en blanc : Barrginj : la femme de Namarrgon.
En bas : une famille en chemin pour une cérémonie.

Nous avons apprécié toutes les découvertes de ce parc et partons ravies découvrir la région de Katerine un peu plus au Sud.

 










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