 |
Amélie et Emilie sur les routes |
| |
Amélie et Emilie sur les routes |
Pour rester plus longtemps en Thaïlande il faut se le gagner. Nous n'avions que 14 jours à notre passage de la frontière terrestre Cambodge-Thaïlande. Du coup après notre passage à Hua-Hin, avant de rejoindre les îles du Golfe de Thaïlande nous avons décidé d'aller à la frontière Birmane pour obtenir un nouveau visa de 14 jours !! Bon il existe des formules proposées pour le touriste, qui vous guide de A à Z pour faire votre visa en Birmanie mais très franchement en se débrouillant par nos propres moyens on y arrive très bien !!
A Chumpon nous avons ainsi pris un bus qui en deux heures et demie nous amène à Ranong. De là nous négocions un moto-taxi sur lequel nous montons donc à trois pour rejoindre le port de Ranong. En effet, la frontière Birmane s'atteint ici par les flots.
Après un premier passage au poste de frontière thaïlandais afin de sortir du pays, nous embarquons sur un long-tail, munies de parapluies en guise de pare-soleil. Le long-tail est une sorte de longue barque équipée d'une longue pale amovible pouvant s'adapter aux profondeurs des eaux. Attention aux départs et aux arrivées car les pales passent souvent pas loin de vos têtes !!!
 |
 |
 |
 |
 |
Petite parenthèse, les poses sous les parapluies c'est le ''chinese style''. c'est impressionant le nombre de poses et de mises en scène que peut faire un chinois aussi bien sur les lieux tourstiques que dans un endroit quelconque !!
Une fois à flot il faut passer, on ne sait trop pourquoi, par des postes d'immigration perdus sur des îlots, afin de montrer nos passeport. Le premier arrêt coutera 20 Baths aux Farangs (étrangers), sans que l'on ne comprenne encore vraiment pourquoi.
Les îlots verdoyants plongeant dans le bras de mer, les maisons sur pilotis et les allées et venues des bateaux de pêche agrémentent notre traversée.
 |
 |
 |
Averties par notre batelier, du côté de la frontière Birmane il vaut mieux garder un œil sur ses affaires et refuser les différentes propositions de vente d'alcool et de cigarettes. De nombreux enfants et adolescents attendent l'arrivée des bateaux pour jouer le rôle d'accompagnateur jusqu'au poste frontière. Ils vous suivent tout du long et espèrent en retour des pourboires pour nous avoir accompagnées le long des 100m qui séparent le bateau du poste frontière !
Tout se passera bien pour nous, malheureusement une fois repartis, arrivés au premier poste de contrôle, un des passeports d'une famille laotienne n'était pas tamponné. Obligés de faire demi-tour pour obtenir le tampon manquant pour valider le visa. Le temps défilait à vu d'œil et nos espérances de prendre le bus de 14h s'amenuisaient. Une fois côté thaïlandais, après avoir obtenu nos 14 jours de prolongation (moyennant 12 euros par personne côté Birman), il ne nous reste plus que 10 minutes pour espérer prendre notre bus. Nous précisons au chauffeur que l'on veut les bus publics et non pas les mini-bus, un peu plus chers et roulant souvent un peu trop vite. A 14h nous arrivons à la station de bus. Je (Emilie) m'empresse de descendre du scooter et un ''pshittttt'' suivit d'un ''AAAïïïïeeee'' marqueront le début de nouveaux pépins. Et ouais comme d'habitude je descends du mauvais côté, mais cette fois dans la précipitation, mon mollet reste scotché au pot d'échappement du scooter. Dans une station de bus qui s'avèrera être celle des mini-bus et non de notre bus, perdues au milieu de nulle part, ni eau, ni glace nous acceptons l'aide d'une dame thaïe tenant un petit stand de snacks. Elle revient avec une plante qu'elle découpe avec son couteau et me dit que je peux l'appliquer deux heures et que ça devrait me faire du bien. N'ayant pas d'autre moyen à portée de main j'accepte le remède de grand-mère qui s'avèrera bienfaiteur, puisqu'il m'a aidée à tenir jusqu'à 17h que l'on arrive à destination sans que le feu ne semble trop se propager. Ce n'est que plus tard que l'on apprendra que cette plante grasse était de l'aloe vera qui semble avoir de nombreuses vertues dont celle de guérir les brûlures. Merci Dame Nature !!!
Même si aujourd'hui il faut apporter des soins quotidiens à cette mauvaise brûlure afin d'éviter une infection tropicale, ça ne m'empêche pas de me baigner sur l'île de Koh Tao sur laquelle nous nous reposons depuis 3 jours et de vous envoyer un petit avant goût de nos baignades au milieu des requins.
A très vite !
Je constate avec plaisir que votre voyage s'est poursuivi avec bonheur après La Paz et Saparoma. Moi, je suis rentré depuis fin novembre avec une forte envie de repartir. Sans doute l'année prochaine. Entre temps, je suis devenu grand père. Continuez bien et peut-être à un jour prochain quelques part en France ou ailleurs dans le monde. Amicalement Juan Pedro
Quelle aventure ! vous avez l'air de vous débrouiller comme des pros des expéditions. Emilie sois vigilante avec la brûlure et ne prends pas de risques. J'espère que tout va rentrer dans l'ordre rapidement et que vous pourrez profiter au mieux de votre dernier mois de baroudeuses. Bises à toutes les deux.
